vendredi 11 mars 2016

Ma grand mère


Lonjou Marie Marthe

                                              Regrets de la cuisine traditionnelle

Juste un peu de lecture Jeune ... je pense sincèrement qu'en quelques paragraphes tout est résumé...
Rien ne vaudra la Cuisine d'autrefois.. cette cuisine que l'on ne retrouvera certainement plus.
Merci à Jean Claude Aiguier, Digne représentant de la Cuisine Vosgienne pour ces quelques lignes et pour son avis incisif et tellement vrai.
 


"Une fois, j'ai demandé à une femme âgée ce que c'était que d'être vieille et de savoir que la majorité de sa vie était maintenant derrière elle. Elle m'a dit qu'elle avait eu le même âge toute sa vie. Elle a dit que la voix dans sa tête n'a jamais vieilli. Elle a toujours été la même fille. La fille de sa mère. Elle s'était toujours demandée quand elle allait grandir et devenir une vieille femme. Elle a dit qu'elle regardait son corps vieillir et ses facultés s'émousser, mais la personne qu'elle est à l'intérieur n’est jamais fatiguée. Elle n'a jamais vieilli. Elle n'a jamais changé. Rappelez-vous, nos esprits sont éternels. Nos âmes sont éternelles. La prochaine fois que vous rencontrez une personne âgée, regardez-la et sachez qu'elle est encore un enfant, tout comme vous êtes encore un enfant et les enfants auront toujours besoin d'amour, d'attention et d'un but."

 

HISTOIRE du TABLIER de GRAND-MERE

 

Je crois que les jeunes d'aujourd'hui ignorent ce qu'est

un tablier...

Vous souvenez-vous

du tablier de votre grand-mère .?

Les mères et grand-mères portaient un tablier par-dessus leurs vêtements pour les protéger car elles avaient peu de robes de rechange.

En fait, il était beaucoup plus facile de laver un tablier habituellement en coton qu'une robe, une blouse ou une jupe, faites d'autres tissus.

Le principal usage du tablier de grand-mère ... était donc de protéger la robe, mais en plus de cela :     

- Il servait de gant pour retirer un plat brûlant du fourneau, bien avant l'invention des

"mitaines à fourneau".

- Il était merveilleux pour essuyer les larmes des enfants et, à certaines occasions, pour nettoyer les frimousses sales.

- Depuis le poulailler, le tablier servait à transporter les oeufs, les poussins à réanimer, et parfois les oeufs à moitié éclos, que maman déposait dans un fourneau tiède afin de faciliter leur éclosion.

- Quand il y avait de la visite, le tablier servait d'abri aux enfants timides. d'où l'expression : «Se cacher dans les jupons de sa mère».

- Par temps frais, maman le relevait pour s'y emmitoufler les bras et les épaules, par temps chaud, alors qu'elle cuisinait devant le poêle à bois, elle y épongeait la sueur de son front.

- Ce bon vieux tablier faisait aussi office de soufflet, alors qu'elle l'agitait au dessus du feu de bois pour le ranimer.

 

- C'est lui qui servait à transbahuter pommes de terre et bois sec jusque dans la cuisine

- Depuis le potager, il servait de panier pour de nombreux légumes ; après que les petits pois aient été récoltés, venait le tour des choux.

- En fin de saison, il était utilisé pour ramasser les pommes tombées de l'arbre.

- Quand des visiteurs arrivaient à l'improviste, c'était surprenant de voir avec quelle rapidité ce vieux tablier pouvait faire la poussière.

- A l'heure du repas, grand-mère allait sur le perron agiter son tablier, c'était signe que le dîner était prêt,et les hommes aux champs savaient qu'ils devaient passer à table.

- Grand-mère l'utilisait aussi pour sortir la tarte aux pommes du four et la poser sur le rebord de la fenêtre, afin qu'elle refroidisse ; de nos jours sa petite fille l'y pose aussi, mais pour la décongeler... Autres temps, autres moeurs!

 

Il faudra de bien longues années, avant que quelqu'un invente un vêtement, qui puisse rivaliser avec ce bon vieux tablier utile à tant de choses.

Danger ?

On deviendrait bien fou aujourd'hui

rien que de songer à la quantité de microbes

qui pouvaient s'accumuler sur le tablier

en une seule journée !!

 

En réalité,

la seule chose que les enfants de l'époque

aient attrapée au contact du tablier

de maman   ou   de grand-maman, 

c'est de l'amour ..!

 

Artiste allemande Anna Janz

 
Elle a cette peau si fragile,
Si transparente qu’on y voit,
Des veines bleues qui se profilent
Comme des biches aux abois
Fuyant les sentiers tortueux
De ses mains qui quelquefois tremblent,
Mais elle a au fond des ses yeux
Une lumière qui lui ressemble.
Malgré les vents et les tempêtes,
Les soucis et les maladies,
Elle a su garder dans sa tête
Tant de souvenirs qu’elle chérit.
Elle a des rides si profondes
Sur son visage fatigué,
Des creux qui masquent ses joues rondes
Et les font bien trop s’affaisser,
Mais elle a malgré son grand âge,
Cette lumière au fond des yeux,
On y distingue les paysages
Qui furent ceux des jours heureux,
 
Flore

 

′′ Ma grand-mère disait déjà :

Ne laissez pas vos casseroles briller plus que vous. Ne prenez pas si au sérieux le nettoyage de la maison.

La vie est courte, profitez-en !

Enlevez la poussière si nécessaire Mais prenez du temps pour peindre un tableau ou écrire un poème, promener ou rendre visite à un ami, cuisiner ce que vous voulez, arroser vos plantes...

Ayez du temps libre pour boire une bière, nager à la plage (ou piscine), escalader des montagnes, jouer avec des chiens, écouter de la musique, lire des livres, cultiver vos amis et profiter de la vie.

Enlevez la poussière si nécessaire mais la vie continue à l'extérieur. Tu sais que ce jour ne reviendra jamais

Enlève la poussière si nécessaire mais n'oublie pas que tu vieilliras et que beaucoup de choses que tu peux faire maintenant ne seront pas si faciles à faire dans la vieillesse. Et quand tu sortiras, puisque nous partirons tous un jour, tu deviendras aussi poussière.

Et personne ne se souviendra du nombre de factures que vous avez payées, ni de votre propre maison, mais ils se souviendront de votre amitié, de votre joie et de ce que vous avez enseigné."

Marthe (debout) avec une amie de Sérignan 
Lonjou Marthe° 1909

Petite vidéo réalisée d'après la photo ci-dessus avec my Héritage


 
 
 
Je devinais dans son regard
Toujours tourné vers la lumière,
Son existence toute entière,
Elle jouait à colin-maillard 
 
Avec ses tendres souvenirs,
Chassant tout le gris des nuages,
Il ne restait sur son visage
Que la clarté de son sourire.
 
Elle avait connu tant de vies,
Tant de soucis,tant de bonheurs,
Qui avaient fait battre son coeur
Qu’elle se sentait prête aujourd’hui 
 
À partager tout autour d’elle
Sa sérénité,sa sagesse,
Avec amour et allégresse
Elle se sentait pousser des ailes.

 
 
Mariage de Gaston Cabanes et de Marthe Cabanes le 8 novembre 1930 Caylus